Laura Le Corvaisier : Définir l'identité numérique

Publié par Fête de la Science en Normandie, le 8 septembre 2016   3.3k

À l'occasion de l'édition 2016 de l'Atelier du chercheur, nous vous proposons de découvrir les portraits de plusieurs jeunes chercheurs et chercheuses normands qui se déplaceront dans les collèges et lycées de l'académie de Caen à l'occasion pour présenter leur métier, échanger sur leur parcours et partager leur passion pour la recherche. Découvrez aujourd'hui le portrait de Laura Le Corvaisier, doctorante à l'Institut Demolombe.

Chatouillée depuis toujours par l’envie de devenir avocate, Laura Le Corvaisier s’inscrit, après son Bac L, en licence de Droit à l'Université de Rennes. Son master 1 "Carrières judiciaires" en doit privé en poche, elle se décide à poursuivre en master 2 "Cotentieux privé" à Caen pour préparer l’examen d’avocat, attirée par la qualité du programme promis en Normandie. Décelant son amour pour la recherche, sa motivation et son goût pour l’enseignement, ses professeurs la convainquent très vite d’abandonner le parcours professionnel pour un parcours de recherche. Un rêve enfoui pour Laura, qui saute sur l’occasion et rédige un mémoire intitulé "Droit à la preuve et droit à la vie privée" (doit-on protéger la vie privée ou peut-on "prouver par tous les moyens").

Naturellement, à la rentrée 2015-2016, la nécessité de poursuivre par une thèse se fait sentir. Mais Laura souhaite étudier un sujet "utile", qu’elle construira en parallèle aux cours qu’elle donne aux secondes années de Licence en AES (Administration économique et sociale). Son sujet sera donc d’actualité et portera sur l’identité numérique, une notion encore floue et mal définie.

Bénéficiant d’une bourse régionale, Laura a trois ans pour dessiner, au sein de l'Institut Demolombe, les contours de cette identité numérique, lui donner un cadre et déterminer "comment les internautes peuvent être protégés." En épluchant les manuels du droit à la personne, à l’image ou à la personnalité, les données de l’Internet et du numérique, mais aussi la jurisprudence, le Règlement européen sur la protection des données (adopté le 14 avril 2016) ou le projet de loi français pour une République numérique (présenté en Conseil des ministres le 9 décembre 2015), et, enfin, en allant sur le terrain…

Laura devra faire vite, son sujet si actuel étant constamment en mouvement ! Quant à son rêve d’enseigner, elle entend le réaliser à l'issue de son doctorat, en devenant enseignant-chercheur.


Propos recueillis par Marianne Riou.