J-3 avant la fin du monde : les dessous du Collapsathon
Publié par Semaine Intensive, le 14 janvier 2020 1.4k
Le compte à rebours est lancé ! Le Dôme a ouvert ses portes aux étudiants ingénieurs et info-com pour cette nouvelle édition de la semaine intensive. Un véritable Collapsathon de cinq jours sur le thème de la fin du monde. Après avoir formé leurs groupes et réfléchi aux premières idées hier, les étudiants s’attaquent aujourd’hui à la précision de leur projet. Utopie ou dystopie ? Le but : mettre au point un prototype pour la surmonter ou l’accélérer. Complètement fou, vous dîtes ?
Nous sommes allés à la rencontre de François Millet, LivingLab manager du Dôme et co-organisateur de l’événement, pour comprendre ce choix de fin du monde.
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POUR FAIRE PRENDRE CONSCIENCE
Avez vous entendu parler des "Fucking Bullshit Hackathon" ou "Hackacon" ? Ces challenges parodient les nombreux hackathons qui donnent naissance à des projets parfois irréalisables et trop idéalistes. L’équipe du Dôme s’en est inspirée pour l’édition 2020 de la "Semaine Intensive".
Le terme "Collapse" n’a pas été choisi au hasard, il s’agit là de l’effondrement d’une civilisation. Un bon sujet d’actualité quand on réalise que les catastrophes climatiques et naturelles sont de plus en plus puissantes et fréquentes. Entre les températures qui augmentent et l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales, ce collapsathon s’inscrit dans une réalité effrayante.
Plutôt que de l’ignorer, le parti pris est d’en rire pour mieux sensibiliser les esprits. François Millet explique : “Cet exercice est une autre façon de combiner les enjeux techniques et pédagogiques pour amener les étudiant.e.s à s’interroger différemment sur les enjeux sociétaux. C’est un outil pour dénoncer de manière plus pertinente les problèmes que l’on ne comprend pas forcément aujourd’hui.”
L’intérêt de s’adonner à ce projet est également de se questionner sur ses propres réalisations. Dans le monde professionnel, les étudiant.e.s seront en effet amenés à répondre à des demandes pour lesquelles ils proposeront d’excellents programmes, sans forcément questionner leur intérêt. La quête du sens est ici essentielle. En réfléchissant à des projets outranciers (mise en place d'un "permis de vivre" à points, gestion de la démocratie via les tweets, ou encore application pour gérer des humains à distance), les élèves développent un regard critique et une conscience éveillée sur des problèmes qui touchent notre monde.
"Il ne faut pas attendre des inventions qu'elles nous apportent la solution miracle aux problèmes sociétaux. Ce collapsathon permet de montrer aux élèves ce qui peut se passer quand l'éthique disparaît", indique François. Une bonne manière de sensibiliser quant au risque de la perte de morale dans les développements technologiques.
Crédits : IUT Grand ouest Normandie (DR).
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