Communauté

Doc' in Normandie

"J’aime bien comprendre les choses pas simples"

Publié par Caroline Seiffert, le 5 mars 2025   21

“Le TEP et l’IRM, ce sont deux techniques qui ne sont pas simples et moi, j’aime bien comprendre les choses qui ne paraissent pas simples.” C’est comme ça que Hanan Rida, 27 ans, décide de se lancer dans une thèse en physique médicale avec le titre : “Imagerie métabolique hybride par TEP-IRM multinoyaux (23Na/1H) dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée”. En effet, pas très simple !


Cet article appartient à la collection "Portraits croisés" : 
des parcours de jeunes chercheur·se·s vus par d'autres jeunes chercheur·se·s.


Hanan est née et a grandi à Machghara, une petite ville du Liban où elle nourrit dès son jeune âge une passion pour la science. Entraînée par cette passion, elle décide de s’orienter vers des études de licence en physique générale à l’Université Libanaise, à Beyrouth.

Pendant ces études, deux cours spécifiques de physique médicale attirent particulièrement son attention et la motivent à orienter son parcours dans ce domaine. Ces enseignements, qui abordaient les applications de la physique à la médecine, déclenchent chez elle une véritable vocation pour cette discipline et une volonté de saisir de nouvelles opportunités pour élargir son horizon académique et professionnel.

CURIEUSE ET COURAGEUSE

Curieuse, aussi d’une aventure à l’étranger, elle décide de poursuivre son parcours en France. C’est à l’Université Paris-Saclay qu’elle poursuit un second master en radiophysique médicale qui lui permet de passer le prestigieux concours du Diplôme de qualification en physique radiologique et médicale (DQPRM), un moment clé dans sa vie qui lui ouvre les portes de la carrière dont elle a longtemps rêvé : la physique médicale.

Depuis 2022, Hanan mène une thèse au sein de l’unité de recherche en “Physiopathologie et stratégies d’imagerie du remodelage cardiovasculaire” (PSIR) installée à CYCERON. Ce laboratoire cherche à mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans les troubles cardiovasculaires et développe de nouvelles approches d'imagerie pour améliorer leur évaluation.

Pour son projet de thèse, sous la direction du chef de l’unité, Alain Manrique, Hanan se consacre à une thématique innovante de la médecine clinique : l’imagerie métabolique hybride par TEP-IRM multinoyaux. Cette méthode, qui combine deux technologies d’imagerie avancées, attise la curiosité de Hanan : “Le TEP et l’IRM, ce sont deux techniques qui ne sont pas simples et moi, j’aime bien comprendre les choses qui ne paraissent pas simples.” Cette méthode lui permet d’étudier en détail et à l’échelle de l’organisme, les interactions métaboliques dans le cœur, c’est-à-dire les processus complexes par lesquels le cœur produit et utilise l'énergie pour fonctionner correctement. Plus spécifiquement, Hanan s’intéresse à la dapagliflozine, un médicament utilisé dans le traitement de l’insuffisance cardiaque. En utilisant l’imagerie hybride par TEP-IRM, son objectif est de mieux comprendre comment ce médicament agit sur le métabolisme du glucose et du sodium dans l’organisme humain.

UNE PASSION POUR LA PHYSIQUE MÉDICALE

Hanan ne compte pas s’arrêter là. Son objectif ultime est de devenir physicienne médicale agrée dans un service de médecine nucléaire. Ce poste lui permettrait de travailler directement pour le bien des patients et patientes, dans le contrôle de la qualité des machines et dans l’optimisation des doses de médicaments administrées, tout en participant activement à la recherche clinique.

L'avenir s'annonce prometteur pour Hanan. En alliant technique, passion et volonté d’apprendre, la jeune chercheuse est sur la bonne voie pour travailler sur le traitement des patients et laisser son empreinte dans la recherche biomédicale.

Crédits : Hanan Rida (DR).


Actualités, rendez-vous, appels à projets et à candidatures, ... Suivez toute l'actualité du doctorat et du post-doctorat en Normandie avec la communauté "DOC' in Normandie".