La mer, un espace à partager
Publié par Le Dôme, le 5 mars 2025 300
Pêche, transport, culture d’algues et de coquillages, extraction de granulats, production énergétique, activités portuaires, activités touristiques et de loisir, … le littoral et les eaux côtières sont investies de nombreuses activités humaines. Alors que celles-ci poursuivent leur développement au risque de la saturation et d’un impact important sur les écosystèmes vivants, une question se pose : Comment bien vivre la mer ensemble ?
Lorsque l’on pense à la mer, on imagine une étendue paisible d’eau à perte de vue. La réalité est aujourd’hui très différente, notamment pour la façade normande de la Manche et de la mer du Nord.
Première région de culture et de pêche de coquillages, deuxième région française de pêche maritime, premier gisement d’énergies marines renouvelables français en éolien offshore posé et en hydrolien, … La Normandie a su tirer profit de ses 600 kilomètres de côtes pour développer de nombreuses activités économiques (pêche, transport, extraction de granulats, production énergétique, activités portuaires, activités touristiques et de loisir, …) et le mouvement se poursuit.
À l’heure où la filière pêche s’interroge sur son avenir en conséquence au Brexit et à l’arrivée de flottes de bateaux étrangers plus gros et plus puissants, deux nouveaux parcs éoliens en mer, après celui de Fécamp, seront prochainement mis en service à Courseulles-sur-Mer et Dieppe-Le Tréport. D’autres secteurs, comme le transport de voyageur·se·s, devraient également connaître une progression dans les années à venir à l’image de la ligne Ouistreham-Portsmouth qui enregistrait en 2024 une hausse de 9% par rapport à l’année précédente.
Cette concentration et cette densification d’activités humaines sur le littoral et les eaux côtières ne sont pas sans poser de questions sur les modalités de partage de l’espace et l’impact sur les écosystèmes vivants.
Un débat public sur l’avenir de la mer a d’ores et déjà été organisé de novembre 2023 à avril 2024 pour permettre à chacun·e de faire entendre sa voix mais la réponse à toutes ses interrogations et le développement de solutions impactantes ne pourront passer que par la production d’un état des lieux factuel de la situation.
BIEN VIVRE LA MER ENSEMBLE
C’est la mission du groupement d’intérêt scientifique “Effets cumulés en mer” (ECUME). Ce groupe de coopération, réunissant 9 partenaires économiques, industriels et scientifiques autour de l’université de Caen Normandie, a pour objectif de proposer une démarche scientifique permettant d’acquérir la connaissance sur les impacts cumulés des activités humaines dans les environnements côtiers.
Au-delà de l’étude des impacts physiques sur les fonds, l'acoustique ou les populations animales et végétales marines, les membres du groupement d’intérêt scientifique se sont également donné pour priorité de travailler sur les enjeux sociétaux liés à ces activités. Comme le montre l’actualité récente autour du projet de parc éolien implanté au large de Barfleur, le développement de nouveaux projets engendre souvent des oppositions en partie dues à une méconnaissance du sujet. L’un des axes d’actions consiste donc à développer un espace d’échanges entre scientifiques et usager·e·s de la mer pour favoriser la diffusion des connaissances, identifier les attentes des parties prenantes, permettre une compréhension mutuelle et enrichir les projets.
C’est dans ce sens que les équipes du Centre de recherche “Risques et vulnérabilités” (CERREV) mènent depuis plusieurs mois une étude sociologique auprès des acteurs et actrices associatives, économiques, politiques et institutionnelles de la Manche et de la mer du Nord.
Ce travail autour de l’acceptabilité sociétale des activités humaines en mer se poursuit aujourd’hui avec le lancement du programme “Voyons large” [voir ci-dessous], une série de 3 rencontres-ateliers participatives destinée à imaginer, avec celles et ceux qui vivent et pratiques la mer au quotidien, des solutions durables et co-construire une vision commune du large.
Les restitutions de ces rencontres seront accessibles librement dans le carnet de recherches “Voyons large” publié sur COGITO Normandie, la plateforme du réseau régional des cultures scientifique et technique et du dialogue science-société.
VOYONS LARGE !
Le groupement d’intérêt scientifique “Effets cumulés en mer” (ECUME) et le Centre de recherche “Risques et vulnérabilités” (CERREV) ont fait appel au Dôme pour organiser une série de rencontres-ateliers participatives.
Ouverts à un public large (professionnel·le·s, usager·e·s ou riverain·e·s de la mer), ces temps d’échange organisés d’avril à mai 2025 et animés par les équipes de médiation du Dôme ont pour objectif de cartographier les représentations de la population sur les activités en mer mais également de faire la part entre le vrai, le faux et le flou sur les connaissances, l’exploitation et la gestion du milieu marin.
Les restitutions de ces rencontres seront accessibles librement dans le carnet de recherches “Voyons large” publié sur COGITO Normandie, la plateforme du réseau régional des cultures scientifique et technique et du dialogue science-société.
> Je consulte l'agenda des rencontres <
Le cycle de rencontres participatives “Voyons large” est porté par le groupement d’intérêt scientifique “Effets cumulés en mer” (ECUME) et le Centre de recherche “Risques et vulnérabilités” (CERREV), en collaboration avec Le Dôme. Il bénéficie du soutien de l’État dans le cadre du Fonds d’intervention maritime (FIM) opéré par la Direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture (DGAMPA). Il est soutenu par la Fondation de France.
Informations, rendez-vous, restitutions et ressources, ... Suivez toute l'actualité du parcours "Voyons large !" dans notre dossier spécial.