La vie de l'atelier FabLab : octobre 2023

Publié par Emmanuel Gilloz, le 21 décembre 2023   880

Foison de fabrications en octobre !

Bioplastiques, biofantastiques ?

Cette saison on démarre un très chouette et important sujet sur les bioplastiques !
Voir les trois articles suivants : kezako, fin de vie, à base de lin.

Conséquence et expérience immédiate : j'ai commencé à utiliser du filament 100% PHA dans nos imprimantes 3D.

Pour en saisir l'intérêt en bref, il faut savoir que le PLA habituellement utilisé est biosourcé (mais potentiellement en concurrence avec des surfaces alimentaires), et biodégradable en compost industriel à 60°C.
Le PHA est également biosourcé (mais potentiellement à base de déchets), et avec l'avantage d'être compostable à froid, y compris dans son jardin. Ne pas avoir à le broyer/recycler en fin de cycle pourrait représenter un meilleur usage de ressources. En bonus c'est également un polymère plus résistant mécaniquement et thermiquement. Au premier abord tout semble génial. Son seul défaut, annoncé et expérimenté, c'est qu'il faut faire attention à l'effet de cintrage (warping) lors de l'impression : elle se fait avec un plateau froid (encore plein d'énergie d'économisée) mais avec de la colle et une surface d'adhésion étendue (brim).

Ci-dessous un échantillon introduit dans mon compost le 1er octobre, il a commencé à moisir mais ne s'est pas encore délité après 2 mois (de temps en temps je le remonte à l'aide de la ficelle.

Autrement le PHA peut s'imprimer avec ou sans supports, en PHA ou même en PVA soluble pour les géométries les plus complexes, tel cette figurine d'éléphant pour un jeu de plateau (Siam).

Réutilisation d'un piétement de chaise

La coque en plastique d'une chaise avait fini par casser, mais c'était l'opportunité de conserver son piétement en métal, et de remplacer l'assise par cette sorte de gigantesque bouton, en guise de tabouret.

Facilitation de l'entretien

Dans un local que vous ne verrez probablement jamais... La tuyauterie par laquelle s'évacuent les fumées de la grande laser n'avait pas vraiment été prévue pour être démontable... Après plusieurs années à y penser un peu lors de la maintenance (tout les 2 mois environ), j'ai fini par remplacer des sections de tube rigide par du tube souple prévue pour ce type d'application (et quelques raccords imprimés sur-mesure). De quoi grandement se faciliter la vie et éliminer des réductions de diamètres inutiles.

Des trophées

Le golem de l'association Jouons Ensembles fut un bon défit pour l'imprimante 3D (à gauche avec support soluble, à droite quasiment tout nettoyé). Quand la ville est revenu faire du marquage laser (avec du ruban de Cermark) sur des ustensiles de cuisine cette année encore pour le Croq'festival (l'an dernier c'était des pelles à tarte).

Des marque-page

Il s'agit d'une fine planche de bois massif (pour du placage au départ j'imagine), marquée et découpée pour servir de marque-page dans le recueil de nouvelles Solarpunk édité par Copie Gauche et financé de manière participative (un exemplaire est consultable au FabLab).

Et d'autres projets

Réparation d'une brosse de piscine, fabrication de filament pour imprimante 3D, découpe d'un passage à hérisson, diverses broderies, des accessoires de théâtre (où l'on en profite pour rappeler qu'on peut déjà bricoler pas mal de choses avec juste du carton et un cutter), des pièces de costume en mousse, et quelques chouettes gravures sur toile.