Malia Kedjar : Écolo-innovante

Publié par Fête de la Science en Normandie, le 9 septembre 2016   2.8k

À l'occasion de l'édition 2016 de l'Atelier du chercheur, nous vous proposons de découvrir les portraits de plusieurs jeunes chercheurs et chercheuses normands qui se déplaceront dans les collèges et lycées de l'académie de Caen à l'occasion pour présenter leur métier, échanger sur leur parcours et partager leur passion pour la recherche. Pour conclure cette série de portraits, découvrez Malia Kedjar, doctorante au CREM.

"Prix de l’énergie, politique environnementale et développement de filières éco-innovantes." Voilà le sujet sur lequel Malia Kedjar va plancher pendant trois ans. Après un "magistère" (équivalent du master) en économie et géographie à l’Université de Béjaïa, l’étudiante algérienne est venue en France poursuivre ses recherches.

En septembre 2015, elle démarre une thèse au sein du Centre de recherche en économie et management (CREM). Elle y étudie l’influence des réglementations environnementales sur le développement des filières éco-innovantes. "J’aborde la thématique par une approche économétrique. Je réalise des modèles à partir de données multiples", explique la chercheuse. "L’objectif est d’étudier le rôle des différents instruments réglementaires pour stimuler l’innovation environnementale ainsi que leur impact sur la performance des entreprises". Évaluer par exemple, le seuil à partir duquel une réglementation va jouer en faveur de l’innovation environnementale, parce que l’entreprise aura plutôt intérêt à investir qu’à payer des taxes ou contreparties. En jeu, la lutte contre le réchauffement climatique.

LE GOÛT DE LA RECHERCHE

Titulaire d’une bourse régionale de recherche, Malia participe à l’Atelier du chercheur. Elle a été "coachée" pour se préparer à présenter sa thèse, "très simplement et sans jargon", à des non spécialistes. "C’est très bénéfique pour moi. Je dois apprendre à vulgariser, puisque je me destine aussi à l’enseignement. J’ai envie de donner le goût de la recherche aux jeunes, et je me sens redevable vis-à-vis du territoire qui me soutient financièrement". Malia a prévu de montrer concrètement ce qu’est l’innovation en emportant un vieux téléphone avec elle. Elle parlera de pollution, de recyclage, d’énergies renouvelables et de réglementation. À la rentrée, elle attaque les cours en première année d’AES (Administration Economique et Sociale), tout en continuant de jongler avec ses chiffres…


Propos recueillis par Marylène Carre.