Mégane Giraud : Mission "Textile"

Publié par Guillaume Dupuy, le 11 juillet 2017   2.2k

Etudiante en licence professionnelle “Métiers de la culture”, Mégane Giraud vient d’achever un stage de 3 mois au Dôme. Sa mission : tirer le fil de la thématique “Textile” amorcée en mars 2016 avec le collectif DataPaulette.

À seulement 25 ans, Mégane Giraud a déjà un parcours très riche. Inspirée par les aspects créatifs et artistiques de la couture, mais également par son père couturier de profession, elle opte pour un bac professionnel “Métiers de la mode” au Lycée Victor Lépine (Caen) puis obtient un diplôme de technicien des métiers du spectacle (DTMS) au Lycée Alexis de Tocqueville (Cherbourg-en-Cotentin). Mégane s’engage ensuite dans une prépa “Art-Design” à l’Institut des métiers de l’architecture et du design (IMAD). Elle y découvre le domaine de l’édition et intègre l’année suivante un DUT Information-Communication option “Edition/librairie” à l’IUT de Tourcoing. Elle boucle cette année une Licence professionnelle “Métiers de la culture : management et médiation” à l’Université de Rouen Normandie avec un stage au Dôme. “Le projet culturel porté par Le Dôme correspondait totalement à mon parcours entre textile et médiation” précise-t-elle.

Au Dôme, Mégane est invitée à reprendre le fil du parcours thématique “Textile” initié lors des rencontres “Grand témoin” 2016 avec les membres et fondateurs du collectif “DataPaulette”. “L’idée était de pouvoir m’appuyer sur mon expérience en couture pour développer mes compétences en médiation.” Elle a ainsi organisé et animé deux workshops au début du mois de juillet : l’un sur les cerf-volants, l’autre sur la conception de tee-shirts sur-mesure. “Même s’il y a des progrès grâce à quelques blogueuses, la couture n’a toujours pas une très bonne image auprès des jeunes adultes” souligne Mégane. “En montrant d’autres applications et façons de faire de la couture, Le Dôme permet d’en renouveler l’approche et d’y attirer de nouveaux publics.”

Pour atteindre ses objectifs, Mégane a exploré comment utiliser, voire détourner, les outils disponibles au Dôme pour faciliter l’approche des gestes de couture les plus techniques : “J’ai entièrement numérisé les différents éléments du Saconney, un cerf-volant centenaire utilisé pendant la Première Guerre Mondiale. La découpe vinyle est devenu un traceur de patron et la découpe laser m’a permis de découper des pièces textiles avec une précision et une vitesse inattendues.” 

Elle a également croisé ses compétences avec celles d’autres habitants du Dôme comme William Pantry qui réalisait un stage au même moment dans le domaine informatique : “William travaillait sur un logiciel générateur de boîtes. Il existait un logiciel similaire pour les patrons de tee-shirts mais il ne fonctionnait pas très bien, nous avons donc commencé à creuser le sujet. Je lui ai apporté toutes mes connaissances, expliqué les rapports entre les différentes mesures d’un vêtement et il a traduit tout cela en code informatique.”

Encore quelques réglages et le logiciel, comme toutes les réalisations de la jeune médiatrice, sera rapidement mis à disposition de tous. Une dynamique qui ne devrait pas s’arrêter là : “Une habituée du Dôme souhaite poursuivre le travail en créant des patrons pour d’autres vêtements et des accessoires, comme des sacs” explique-t-elle. À Rouen, “Aux fils conducteurs”, un nouvel atelier de fabrication numérique spécialisé dans la couture, a également fait part de son intérêt pour le travail de Mégane. Des ateliers sur le thème du textile sont également programmés en octobre prochain, lors de la seconde édition du festival “Living Labs”.

En attendant, Mégane reprend le chemin de ses études. Elle entame à la rentrée un Master sur le marketing et l’entrepreneuriat à Caen. Elle devrait néanmoins être rapidement de retour au Dôme : “J’ai découvert d’autres domaines que le textile au cours de mon stage. Il y a encore beaucoup à faire” conclut-elle.