Retour sur... Cycloponics et l'agriculture urbaine
Publié par Guillaume Dupuy, le 15 mars 2018 2.2k
Organisée par Le Dôme, la Région Normandie et le Rectorat de l'académie de Caen, la 7ème édition des rencontres "Grand témoin" s'est déroulée le 22 février 2018 à l'Université de Caen Normandie. Un public de 500 lycéens et apprentis venus rencontrer Nicolas Necker, Chargé de développement chez Cycloponics.
Un intervenant reconnu, une grande question et un public de lycéens/apprentis venus de toute la région : c'est le concept des rencontres "Grand témoin" lancées en 2012 par Le Dôme, la Région Normandie et le Rectorat de l'académie de Caen.
Après les membres et fondateurs de DataPaulette en 2016 et Grégory Bonnet en 2017, c’est Nicolas Necker, Chargé de développement de la jeune entreprise Cycloponics et spécialiste de l’agriculture urbaine, qui était l’invité de cette 7ème édition édition qui s’est déroulée le 22 février 2018 à l’Université de Caen Normandie devant un public de plus de 500 lycéens, étudiants et individuels.
VOUS AVEZ DIT
"AGRICULTURE URBAINE" ?
Aujourd'hui 7,6 milliards, nous serons près de 10 milliards sur Terre en 2050 selon les estimations de l'ONU. Une croissance unique qui nécessite de démultiplier nos capacités de production d'aliments. "Comment réussir alors que, dans le même temps, la superficie des terres cultivables ne cessent de diminuer ?" interroge Nicolas Necker, Chargé de développement à Cycloponics.
C'est en interrogeant cette problématique qu'est né le concept d'agriculture urbaine. "En 2050, 80% de la population européenne vivra dans les villes" souligne l'agriculteur urbain. "L'idée est donc de reconquérir des espaces abandonnés dans les villes pour produire au plus proche des consommateurs et ainsi limiter les pollutions liées à la réfrigération et au transport des produits frais".
Une solution qui présente un autre avantage. "Aujourd'hui, les fruits et légumes sont sélectionnés en fonction de leur résistance au transport, ce qui limite considérablement la diversité de notre alimentation". Le rapprochement des producteurs et des consommateurs permettra donc de proposer une plus grande biodiversité et de "revenir à des critères tels que le goût et les valeurs nutritives" affirme Nicolas Necker.
CYCLOPONICS :
UN JARDIN DANS UN SOUTERRAIN
Il existe 3 types d'espaces cultivables dans les villes : les toits, les murs verticaux et les souterrains. "La culture sur les toits et les murs verticaux présente des problèmes d'accès et de portance" explique Nicolas Necker. "À Cycloponics, nous avons donc fait le choix des souterrains, et notamment des parkings".
Dans les grandes métropoles, les problèmes de circulation et le développement de solutions alternatives de transport entraînent progressivement une diminution du nombre de véhicule et donc du besoin en espaces de stationnement. "À Paris, les parkings occupent 6 millions de mètres carrés et on estime que le taux d'occupation des parkings n'est que de 60% !". Ce sont donc 240 hectares en attente de revalorisation.
Après le lancement du "Bunker comestible" à Strasbourg en octobre 2017, l'équipe de Cycloponics a donc installé "La Caverne" au second niveau d'un parking à proximité de la Porte de la Chapelle en janvier 2018. "Nous disposons de 3600 m2 en plein Paris. C'est la seule ferme bio à Paris et la plus grande de France !" s'enthousiasme l'intervenant.
Outre une diversification et une augmentation de sa production, la jeune startup devrait également implanter une nouvelle ferme de 3000 m2 à Bordeaux, "La Cave Agricole" en septembre 2018. "Notre action participe développement de l'économie circulaire en revalorisant les espaces urbains et en fournissant des emplois à la communauté locale". Cycloponics prévoit une implantation dans 5 autres villes d’ici à 2020. Pourquoi pas en Normandie ?
Réalisation : Studios numériques.