Retour sur... Ma thèse en 180 secondes en Normandie
Publié par Le Dôme, le 20 février 2018 6.7k
La finale régionale du concours "Ma thèse en 180 secondes" s'est tenu le 15 février dernier à l'Hôtel de région de Rouen. Mohamed Vall Sidi Boune et Emma Dupuy sont les grands gagnants de cette édition 2018.
Défier des jeunes chercheurs en cours de thèse de présenter leur sujet de recherche à un public profane et diversifié en un temps record de 3 minutes, le tout avec l’appui d’une seule diapositive... Le concept original du concours "Three minutes thesis" est né en 2008 à l'Université du Queensland (Australie). 10 ans plus tard, ce sont près de 350 universités qui organisent chaque année ce challenge dans 59 pays à travers le monde.
En France, le concours "Ma thèse en 180 secondes" est organisé depuis 2014 à l'initiative du CNRS et de la Conférence des présidents d'université (CPU).
PRENDRE LA PAROLE
EN PUBLIC, ÇA S'APPREND !
Résumer 3 ans de recherche de manière concise, originale et convaincante en 180 secondes, voilà une épreuve qui nécessite un minimum de préparation. Tout comme en 2017, l'équipe du Dôme a répondu présente à l'invitation de Normandie université et de la Délégation Normandie du CNRS pour assurer la formation des candidats à la prise de parole en public, en collaboration avec Science action Normandie.
Être à l'aise sur scène, tenir son micro, choisir le bon vocabulaire et un visuel percutant, maîtriser son temps et son stress, … Les exercices sont nombreux, certains contraignants, pour aborder tous les aspects de la prise de parole en public. Une journée et demi d’accompagnement par des médiateurs scientifiques n’est pas de trop pour leur permettre de trouver leur rythme et leur style.
UNE DERNIÈRE MARCHE
AVANT LA FINALE RÉGIONALE
Jeudi 15 février 2018. C'est le grand jour. Voilà maintenant un mois que les candidats affinent leur texte et répètent leur discours devant leur miroir et leurs collègues. Une dernière marche reste à franchir pour accéder à la finale régionale : le passage devant le jury de sélection composé, comme en 2017, de Myriam Chasserieau, Chargée de communication en charge de la valorisation de la recherche à l'Université de Caen Normandie, et Patrice Lerouge, Enseignant-chercheur à l'Université de Rouen Normandie et Vice-Président de Normandie université en charge de la formation doctorale.
30 candidats sont au rendez-vous. Un record. Les présentations s'enchaînent pendant 4 heures dans l'hémicycle de l'Hôtel de région de Rouen. Quelques minutes de délibération et le jury énonce la liste des 12 finalistes : Coralie Chuberre (Laboratoire de glycobiologie et matrice extracellulaire végétale, Glyco-MEV), Olivier Cortier (Ecole supérieure d'ingénieurs de travaux de la construction, ESITC Caen), Emma Dupuy (Mobilités : attention, orientation et chronobiologie, COMETE), Elisa Grimoin (Imagerie et stratégies thérapeutiques des pathologies cérébrales et tumorales, ISTCT), Maroua Mallek (Centre d'étude sport et actions motrices, CesamS), Reynald Mangeant (Centre d'études et de recherche sur le médicament de Normandie, CERMN), Manon Michaut (Morphodynamique continentale et côtière, M2C), Florent Nihoul (Stress environnementaux et biosurveillance des milieux aquatiques, SEBIO), Elodie Pillon (Normandie innovation, marché, entreprise et consommation, NIMEC), Marine Salze (Unité de recherche "Risques microbiens", U2RM), Mohamed Vall Sidi Boune (Unité de recherche en chimie organique et macromoléculaire, URCOM) et Mégane Vernon (Biologie et thérapies innovantes des cancers localement agressifs, BioTICLA).
L'HEURE DE LA FINALE :
QUE LE SPECTACLE COMMENCE !
L'heure de la finale approche. Réunis dans l'hémicycle, les 12 candidats évacuent une dernière fois leur stress au son de "The eye of the tiger" puis les portes s'ouvrent. Le public est au rendez-vous : près de 250 personnes cherchent une place dans la salle, un nouveau record.
C'est au tour du jury, présidé par Marion Denorme, PhD chief operating officer chez omicX et lauréate de l'édition 2014 du concours, de faire son entrée. Quelques mots d'encouragement des organisateurs et le moment tant attendu arrive : un par un, les finalistes rejoignent le maître de cérémonie, Johann Koullepis, au centre de l'hémicycle. Un mot d’accueil, l’énoncé de leur sujet de thèse, un geste de la main, le compteur est lancé : 180 secondes et pas une de plus !
Au fil des passages, le public et le jury découvrent avec originalité la richesse de la recherche normande. Coralie recherche l'ingédient secret de la potion magique pour "vacciner" les plantes alors qu'Olivier s'inspire de "Bob l'éponge" pour créer une ville capable de surmonter les problématiques d'inondation. Emma invite la salle à fermer les yeux et l'entraîne dans une expérience sensorielle à la découverte de la somesthésie et du Syndrome d'Ehlers-Danlos de type hypermobile. Un petite pause avec les membres du jury puis c'est au tour d'Elisa de présenter ses recherches sur l'Accident vasculaire cérébrale (AVC) en compagnie de "DuponD-étendu" et "DuponT-endu". Maroua, elle, est venue avec Roger Federer pour parler de ses études sur le couple perception-action chez les sportifs de haut niveau.
C'est déjà la mi-temps. La moitié des candidats sont passés et le public en redemande. L'histoire devient plus animale. Reynald créé une armée de lucioles pour s'attaquer à la maladie d'Alzheimer, Manon joue les "Bison fûté" des bactéries voyageuses et Florent déclare à la salle sa passion pour le Bar (le poisson, pas le lieu…). Changement d'univers avec Elodie qui décrypte les modèles d'innovation ouverte dans les PME et Marine qui essaye de ramener les bactéries du côté obscur de la Force. Plus que deux candidats. Mohamed nous explique comment il a transformé un poison en médicament anti-cancéreux. Mégane clôture le spectacle en jouant les marionnettistes.
À peine une heure s'est écoulée depuis le lancement des présentations. Les membres du jury s'isolent pour délibérer pendant que les spectateurs déposent leurs bulletins dans l’urne. C'est l'heure des résultats. Mohamed Vall Sidi Boune, Doctorant à l'Université Le Havre Normandie, fait l'unanimité : il remporte le Prix du public et le 1er Prix du jury. Emma Dupuy, Doctorante à l'Université de Caen Normandie, reçoit quant à elle le 2nd Prix du jury.
Ils représenteront tous les deux la région Normandie en avril prochain lors de la demi-finale. Tout comme eux, 52 autres candidats venus de toute la France, tenteront de séduire le jury pour accéder à la finale nationale en juin à Toulouse.
MERCI !
Nous tenons à remercier sincèrement Normandie université et la Délégation Normandie du CNRS pour avoir emmené Le Dôme dans cette jolie aventure humaine.
Toutes nos félicitations à Mohamed Vall Sidi Boune et Emma Dupuy qui vont maintenant porter haut les couleurs de la Normandie à la demi-finale nationale, aux 10 finalistes pour leurs prestations et aux 12 autres participants qui ont, eux aussi, relever le défi “Ma thèse en 180 secondes” : Abdelhakim Boudrioua (Unité de recherche "Risques microbiens", U2RM), Guillaume Cantin (Laboratoire de mathématiques appliquées, LMAH), Jérémy Dehors (Laboratoire de glycobiologie et matrice extracellulaire végétale, Glyco-MEV), Amandine Duchaussoy (Groupe de physique des matériaux, GPM), Maxime Grand (Unité de recherche "Risques microbiens", U2RM), Olivier Jacques (Centre de recherche d'histoire quantitative, CRHQ), Yacine Khelif (Imagerie et stratégies thérapeutiques des pathologies cérébrales et tumorales, ISTCT), Sylvain Laborde (Centre d'étude sport et actions motrices, CesamS), Christopher Leturc (Groupe de recherche en informatique, image, automatique et instrumentation de Caen, GREYC), Charline Madelaine (Laboratoire de psychologie de Caen Normandie, LPCN), Philippe Mercier (Laboratoire universitaire des sciences appliquées de Cherbourg, LUSAC), Pierre-Marie Morice (Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers, ANTICIPE), Aline Planchon (Laboratoire de glycobiologie et matrice extracellulaire végétale, Glyco-MEV), Marc Ropitaux (Laboratoire de glycobiologie et matrice extracellulaire végétale, Glyco-MEV), François-Xavier Toublet (Centre d'études et de recherche sur le médicament de Normandie, CERMN), Valentin Vielzieuf (Groupe de recherche en informatique, image, automatique et instrumentation de Caen GREYC) et Min You (Centre de recherche sur les risques et les vulnérabilités, CERReV).
Crédits : Normandie université/L. Lemoine (2018).