Têtes chercheuses : Découvrez les candidats 2017
Publié par Le Dôme, le 11 avril 2017 1.9k
Depuis 8 ans, le concours Têtes chercheuses accompagne les équipes de recherche dans leur rencontre avec les publics. Elles sont 4 à avoir déposer leur candidature pour devenir le 8ème lauréat du Prix Musée Schlumberger.
Et c'est parti pour les Têtes chercheuses 2017 ! Lancé en 2010, ce concours régional de culture scientifique et technique vise à encourager les démarches innovantes des équipes de recherche normandes en matière de médiation scientifique. Il décerne chaque année le Prix Musée Schlumberger, doté de 10 000 euros par la Fondation Musée Schlumberger, pour permettre la réalisation d'un projet illustrant une problématique de recherche et permettant l'amorce d'un dialogue avec le public. Le projet lauréat est présenté lors de la Fête de la Science avant d'être diffusé au plan régional et national.
Depuis son édition 2016, les équipes candidates imaginent leur projet dans le cadre d’une journée de co-création en dialogue avec les publics. Une cinquantaine de lycéens, étudiants et professionnels de la médiation numérique et de l’innovation pédagogique étaient ainsi présents au Dôme le 21 mars dernier pour rencontrer les équipes de recherche. Suite à cet atelier, les candidats avaient jusqu'au 7 avril pour finaliser leur dossier. Elles sont 4 à l’avoir fait.
CRAHAM :
CLUED’OS, UNE HISTOIRE VIEILLE COMME LE MONDE
Le Centre Michel de Boüard, Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (CRAHAM, UMR 6273) a été fondé en 1954-55 dans le souci de rassembler des chercheurs issus de différents domaines (historiens, archéologues et spécialistes de l’archéométrie). D’abord principalement tourné vers l’archéologie, le CRAHAM s’est progressivement ouvert aux historiens du Moyen Âge, puis de l’Antiquité. Il a intégré en 2008 le Centre de recherche sur l’Antiquité et les mythes (CERLAM, EA 966) rassemblant des historiens et des spécialistes de littératures grecque et latine.
Le Centre Michel de Boüard rassemble aujourd’hui quelques 110 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, doctorants et membres associés. Il abrite un ensemble de services exceptionnel : des laboratoires de paléoanthropologie, d’archéométrie-céramologie et de numismatique, des services d’archéomatique et de dessin-cartographie, une bibliothèque spécialisée et d’importantes collections d’ostéologie et de numismatique.
Basé sur l’idée d’une investigation policière, le projet “Clued’os, une histoire vieille comme le monde”, porté par Julia Pacory, Doctorante, et Astrid A. Noterman, Ingénieure d’études, permettra aux publics de découvrir par la pratique le métier d’archéo-anthropologue aux travers des différentes étapes qui jalonnent son travail de recherche sur les traces des sociétés passées, depuis le terrain jusqu’au laboratoire.
CRISMAT :
QUANTUM PARK
Créé en 1986, le Laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux (CRISMAT, UMR 6508) compte 140 personnes dont 55 chercheurs et enseignants-chercheurs en physique et en chimie. Il est reconnu internationalement pour ses recherches alliant chimie du solide et physique du solide. La vocation du CRISMAT est de créer des matériaux originaux, et de comprendre le lien entre leur structure atomique et leurs propriétés électroniques et magnétiques.
Outre cette recherche fondamentale de très haut niveau, le CRISMAT développe avec le Centre national de recherche technologique sur les matériaux (CNRT Matériaux, UMS 3318) des partenariats industriels avec des entreprises locales (Murata integrated passive solutions, NXP, Presto engineering), des grands groupes industriels nationaux (Faurecia, MPSA) et internationaux (Airbus helicopters).
Le projet “Quantum park”, porté par Alain Pautrat, Chercheur, et Fabien Veillon, Assistant ingénieur, souhaite intéresser les publics à la physique de la matière condensée, une discipline qui a révolutionné notre compréhension de la matière au 20ème siècle et régit aujourd’hui notre quotidien. L’équipe du CRISMAT propose pour cela de créer un atelier expérimental autour des phénomènes les plus spectaculaires de cette physique : la supraconductivité.
ESITC CAEN :
BÉTON, SOURCE DE VIE MARINE
Association à but non lucratif créée en 1993, l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Caen (ESITC Caen) forme des hommes et des femmes de haut niveau pour le secteur du BTP, en prise directe avec les besoins des entreprises. Il propose ainsi deux Mastères spécialisés : “Eco-matériaux et conception BIM” et “Ouvrages maritimes et portuaires”.
L’enseignement par la recherche est une des facettes de la diversité des pédagogies mises en place à l’ESITC Caen. L’école dispose pour cela d’un laboratoire de recherche. Son programme, développé en commun avec les ESITC de Cachan et de Metz, porte sur les matériaux de construction appliqués à la géotechnique environnementale, à l’éco-construction, l’efficacité énergétique des bâtiments et aux infrastructures maritimes.
C’est à la question environnementale que s’intéresse le projet “Béton, source de vie marine” mené par Marie-Adeline Ferrero, Doctorante, et Héctor Cuadrado, Enseignant-chercheur. À l’opposé des idées reçues, l’équipe de l’ESITC Caen souhaite montrer comment le béton peut devenir un substrat bénéfique à l’environnement, une façon originale de sensibiliser les publics, et notamment les plus jeunes, à l’importance de la préservation des écosystèmes.
GREYC :
CYBER CRYPT
Avec plus de 220 membres, dont 90 chercheurs et enseignants-chercheurs répartis dans 7 équipes de recherche, le Groupe de recherche en informatique, image, automatique et instrumentation de Caen (GREYC, UMR 6072) est l’un des plus laboratoires de Normandie. Il intègre l’ensemble des recherches et des compétences académiques dans le domaine des sciences et techniques de l’information et de la communication (sécurité informatique, fouille de données, intelligences artificielles, …), aussi bien sur les aspects les plus fondamentaux que sur les réalisations pratiques.
Soucieux du transfert de technologie et de la formation par la recherche, le GREYC développe de nombreuses collaborations multidisciplinaires, régionales, nationales et internationales. Ses actions au sein des pôles de compétitivité et l’essaimage de 4 entreprises créées par des membres du laboratoire depuis 2007 illustrent l’impact des activités du GREYC dans la vie économique.
Déjà lauréate du Prix Musée Schlumberger en 2013 avec “Captil”, l’équipe du GREYC, cette fois-ci emmenée par Sébastien Canard, propose de faire découvrir aux publics les mécanismes de la cryptographie et de ses enjeux à l’heure du numérique et de l’Internet.
Les dossiers des 4 candidats sont désormais entre les mains des membres du jury présidé par Bérengère Primat, Présidente de la Fondation Musée Schlumberger. Le Prix Musée Schlumberger sera remis le 25 avril prochain à l’occasion du premier anniversaire du Dôme.
Le Dôme et la Fondation Musée Schlumberger remercie les 4 équipes candidates de cette édition 2017 ainsi que celle du Centre d’étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités (CERReV, EA 3918) qui s’est prêtée au jeu de la co-créativité. Ils remercient également les élèves du Lycée Jean-Paul II de Coutances, les étudiants de la Maison familiale et rurale de la Bagotière et de l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE Caen) et les anciens lauréats du Prix Musée Schlumberger.